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La vie est belle...mais pas tous les jours!
30 octobre 2009

Retour sur les années lycée...

Je commençais le précédent post ainsi...Passée l'excitation de l'arrivée, mon grand s'est vite lassé de l'attente "pré-pub" et je sentais déjà une petite tension m'envahir... quand j'ai eu la jolie surprise de retrouver ma super copine de lycée... et la nostalgie m'apaisa.

J'ai pas résisté à me replonger dans les si rares souvenirs que me laisse ma mémoire..courte! Et de m'empresser de prendre le clavier, comme pour qu'ils ne puissent plus s'échapper...

stephJe ne peux pas m'empêcher de voir des petits signes dans ces périodes de lassitude automnale lorsqu'un événement, un visage surgissent du passé. La vie nous a rapidement séparées toutes les deux et la retrouver en ce moment m'a fait un bien fou. J'ai rencontré Stéphanie à l'entrée en seconde, je débarquais toute seule d'un collège qui ne m'avait pas adoptée et dans cette classe d'inconnus, j'ai sympathisé avec deux filles inséparables à l'époque. Stéphanie avait le caractère le plus fort, et comme pour le peu d'histoires d'amitié fortes que j'ai eues, c'est à partir de vives frictions qu'on s'est rapprochées, à en devenir inséparables. Le peu d'expériences adolescentes -grands mots pour parler des interdits et des attirances de cet âge- c'est avec elle que je les ai partagées. Rholàlà, le goût des premières clopes juste crapotées "mentholées extra light", fumées sur  l' esplanade du château me revient presque dans la bouche. On a vite remplacé les pauses boulot par les pauses à la "cafèt", autour d'une partie de tarot parfois tendue à cause de tricheries qui me faisaient bouder, avec les chupa au capuccino dans la bouche... Les concours idiots, concurrence amicale et discrète,  des minettes qui faisaient la bise au plus grand nombre de garçons qu'elles connaissaient, parce que finalement, c'était bien le signe d'une popularité reconnue!!! Tous comptaient, les copains de toujours, les cousins, les frères des potes... Et le jackpot quand ces memes garçons étaient dans les classes supérieures! En même temps, comment résister à ce look, jupe longue et docks martens!!!

Ce couple de copines qu'on formait nous faisait sourire; on était très différentes en fait. Elle était l'ado insouciante  toujours partante pour des expériences nouvelles, j'étais la fille bien trop sage pour mon âge. Nos différences nous ont liées, puis nous ont séparées. C'est dans un sourire ce soir, que nous avons fait un rapide bilan de nos regrets, de nos chemins si différents qui  nous ont pourtant menées au même point..

16 ans... premier camping avec Steph et ses parents -bien plus "cools" que les miens. L'Ile d'Oléron. 16_ansPremières nuits (presque) blanches à traîner avec des jeunes qu'on ne connaissait pas, à rire autour d'un feu sur la plage,à étouffer ces fous rires en rentrant (presque) discrètement et (presque) aux heures de couvre-feu, en se racontant les détails les plus inracontables de la soirée.. Quel plaisir de revoir ces deux adolescentes qui se levaient à pas d'heure, passaient des heures à s'échanger leurs fringues et qui adoraient provoquer les passants en se donnant la main dans les rues en s'appelant par des noms doux quand les regards se faisaient encore plus insistants.

Tellement liée, que c'est avec Stéphanie que j'ai redoublé ma première. Le jeudi, c'est sa mamie qui nous accueillait chaleureusement pendant les quatre heures de perm' qu'on avait. On mangeait le plus vite possible pour jouer au tarot, au rami.. avant de retrouver les salles de cours... En terminale, Steph qui n'avait aucune idée de ce qu'elle voulait faire s'est rapprochée d'une redoublante bien moins stressée que moi.. J'étais devenue bien trop studieuse, encore trop sérieuse pour profiter de ces années d'insouciance, déjà tournée sur l'avenir si tracé...

Un coup dur pour elle cette année-là, un coup dur pour moi.. Chacune a surmonté son chagrin de son coté. Je n'étais pas assez tolérante quant à ses choix de l'époque, j'étais tellement "trop sage" comme elle me l'a dit ce soir... Elle n'a pas changé, le même visage comme épargné par le temps, le même rire enjoué si peu discret, le même plaisir à discuter. J'ai même appris qu'elle était comme moi, au concert de 2005 de ce groupe mythique qui nous liait à l'époque...

Je ne sais pas si on se reverra, tant d'années ont passé. J'ai juste pris ce plaisir de l'instant de la retrouver, juste le plaisir suivant de me replonger ces années douceur, avec ce petit arrière-goût de ne pas en avoir assez profité...

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